La baignade, jadis pratique courante jusqu’au début du XXe siècle dans les grandes villes européennes, a progressivement été interdite pour des raisons de mœurs et en raison de conflits d'usages. À cela, plus tardivement, s'ajoutent les problématiques liées aux différentes sources de pollutions et aux risques sanitaires.
Aujourd’hui, alors que la qualité de l’eau s’est améliorée et qu’il est possible de se baigner en eau libre dans plusieurs métropoles européennes comme Copenhague, Amsterdam, Vienne, Berne ou Bâle, la question d’autoriser de nouveau la baignade en cœur de ville est posée par une partie de la population urbaine et/ou par des responsables politiques comme à Bruxelles, Londres, Paris et Berlin.
Cet ouvrage retrace d'abord l'histoire des interdictions de la baignade en Seine et en Marne en lien avec les évolutions des villes et de la gestion de l'eau.
Il s'attelle ensuite à dresser un état de l'art sur la surveillance du risque sanitaire. Les différents dispositifs de surveillance et de modélisation mis en œuvre ont pour but de permettre aux gestionnaires de mettre en place une gestion active de leurs futurs sites de baignade.
Enfin, il revient sur l’inscription de ce projet à l’agenda politique et sur les mobilisations citoyennes et la convergence de plusieurs attentes, parfois contradictoires, vis-à-vis de la baignade.
Ce fascicule est le fruit d'une collaboration exceptionnelle regroupant chercheurs, acteurs économiques et gestionnaires de l'eau opérant tout le long du linéaire de la Seine et de la Marne.