Transfert des MES à l’aval de Paris

Auteur.e.s

Jean-Marie Mouchel, Philippe Bonté

Université

CEREVE-ENPC, LSCE

Le transport des MES est un des phénomènes physiques de base qu’il convient de connaître pour comprendre et prédire de transport de nombreux polluants. Au même titre que l’eau, les MES sont un vecteur de pollution et d’éléments chimiques en général, il est donc important de connaître leurs flux, leurs temps de séjour et leurs origines. Les travaux passés menés dans le cadre du PIREN-Seine et d’autres études (Cossa et al., 1984) ont montré que le temps de transit des particules dans les axes fluviaux n’était pas négligeable. Une des traductions de ce phénomène en termes de concentrations de polluants sur les particules apparaît au moment des crues, en particulier des débuts de crue. En effet, le stock de particules déposées au fond de la rivière, et qui s’est chargé en pollution tout au long de l’étiage est remis en suspension. D’une manière générale, dès lors que le flux mesuré en crue dépasse la somme du flux naturel dû au bruit de fond des particules issues de l’amont additionné du flux mesuré en étiage, un phénomène de stockage partiel dans le lit suivi d’une re-mobilisation est mis en évidence. Notre objectif est donc de suivre les teneurs en MES dans un tronçon chenalisé au cours d’une ou plusieurs crues, afin de mettre en évidence d’éventuelle dissemblances de l’amont à l’aval, qui témoigneraient de l’existence et de l’intensité de phénomènes de resuspension locaux.