Florence Curie, Agnès Ducharne & Hocine Bendjoudi
UMR Sisyphe UPMC/CNRS
Les zones riveraines, qui s’étendent de part et d’autre des cours d’eau, se trouvent à l’interface entre le milieu aquatique et le milieu terrestre. De nombreuses études ont montré que lorsque ces zones riveraines sont humides, elles ont la capacité de dénitrifier les eaux qui les traversent. En effet, les conditions hydrologiques particulières qui se développent dans ces zones riveraines favorisent le développement de conditions réductrices lesquelles sont nécessaires au processus de dénitrification. Notre objectif est de comprendre et de quantifier l’influence des zones humides riveraines sur la rétention d’azote par dénitrification dans le bassin de la Seine. Pour y répondre, deux approches complémentaires ont été menées à des échelles différentes. A une échelle locale, nous avons entrepris un suivi hydrologique et géochimique d’une zone riveraine située dans le bassin versant de la Seine à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Troyes. Nous présenterons en première partie les résultats préliminaires de ce suivi, débuté en avril dernier. Parallèlement, une approche complémentaire par bilan a été menée à l’échelle des sous-bassins de la Seine. Les teneurs en nitrate mesurées en rivière ont été comparées à des estimations de flux de nitrate arrivant aux zones riveraines depuis le bassin versant. Le rapport entre les teneurs mesurées et estimées permet de calculer un taux de rétention dans la zone riveraine. Nous présenterons en deuxième partie le principe, la réalisation et les résultats obtenus lors de cette approche par bilan. Enfin, une étude préliminaire des relations existant entre les taux de rétention estimés par bilans et les caractéristiques hydrogéomorphologiques des corridors fluviaux a été effectuée et sera présentée en troisième partie.