Relations entre paysage hydrologique et peuplements biologiques. Rôle des zones humides

Auteur.e.s

Céline Le Pichon, Guillaume Gorges, Nicolas Dumoulin, Thierry Faure, Philippe Boët

Université

Cemagref UR HBAN, Cemagref LISC

Le modèle biologique retenu est le barbeau fluviatile (Barbus barbus), choisi comme représentant du groupe fonctionnel des espèces rhéophiles. Les paramètres du modèle d’accessibilité sont définis en tenant compte des capacités migratoires de cette espèce lors de la reproduction et des différences de qualité des milieux traversés. La définition de ces paramètres étant étroitement liée à la taille du poisson, une étude préalable a été réalisée pour choisir la gamme de tailles pertinentes. Dans les deux secteurs «sub-naturel» et «aménagé» de la plaine alluviale de La Bassée, choisis pour développer les outils méthodologiques visant à caractériser et à quantifier la structure spatiale des habitats piscicoles, des indices adaptés de l'écologie du paysage sont calculés au moyen d’un outil logiciel. Ces indices concernent les problèmes de répartition, d’accessibilité et de complémentarité des trois types d'habitats fonctionnels au sein de la mosaïque du paysage sub-aquatique : habitat de reproduction, d’alimentation et de repos. Leur représentation cartographique, établie au moyen d’un SIG, est susceptible de mettre en évidence d’éventuels déficits locaux de certains types d’habitats ou l’absence de continuité biologique à plus large échelle, et de permettre ainsi de hiérarchiser les priorités d’interventions (préservation ou restauration). Parallèlement, l’architecture d’un modèle individu-centré couplé à un modèle agrégé est définie et en cours d’élaboration (modèle de déplacement et de démographie). Le modèle biologique retenu est le barbeau fluviatile, comme représentant du groupe fonctionnel des espèces rhéophiles, que l’on fait évoluer dans le paysage aquatique des couches SIG préalablement définies, afin d’explorer et analyser les patterns aux échelles locales et globales. L’objectif est bien d’aboutir à l’élaboration d’un simulateur, sorte de « laboratoire virtuel », permettant d’explorer qualitativement les évolutions possibles du système, et de tester sa réaction à des scénarios prospectifs de gestion des milieux (protection, destruction, restauration).

celine.lepichon@cemagref.fr