Mesure des cinétiques hydrogéophysiques aux interfaces.

Auteur.e.s

L. Bodet, F. Rejiba, G. Hovhannissian, S. Pasquet, A. Mouhri, S. Flageul, Q. Vitale, A. Dhemaied, P. Ansart, N. Flipo et R. Guérin

Université

Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, UMR 7619, METIS, IRD/UMR 7618 Bioemco, Centre de Géosciences, Mines ParisTech, Laboratoire Navier, UMR CNRS 8205, École des Ponts ParisTech, Irstea, UR HBAN

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2013.vol08

La caractérisation et le monitoring des ressources en eau souterraine et des processus d'écoulement et de transport associés reposent principalement sur la mise en place de forages (piézomètres). Mais la variété des échelles auxquelles se déroulent ces processus et leur variabilité dans le temps limitent l'interprétation des observations hydrogéologiques. Dans un tel contexte, l'hydrogéophysique fait appel aux méthodes de prospection géophysique a_x001C_n, notamment, d'améliorer la très faible résolution spatiale des données de forages et de limiter leur caractère destructif (Guérin, 2005; Hubbard and Linde, 2011). Plus généralement, ces méthodes permettent de proposer une caractérisation de la géométrie du sous-sol, d'identi_x001C_er et d'estimer les paramètres physiques du milieu ayant une in_x001D_uence sur les écoulements et transports associés, et en_x001C_n de suivre l'évolution de ces paramètres au cours du temps pour éventuellement caractériser les _x001D_ux (d'eau, de polluants etc.). Parmi les outils géophysiques appliqués à l'hydrogéologie, les méthodes sismiques sont régulièrement utilisées à di_x001B_érentes échelles. La sismique ré_x001D_exion peut par exemple être déployée pour obtenir des informations sur la structure géologique de certains aquifères (Bradford, 2002; Haines et al., 2009). La sismique réfraction est quant à elle classiquement choisie pour déterminer la profondeur du toit des nappes, lorsque la surface piézométrique peut être considérée comme une interface du milieu (nappe libre) (Haeni, 1986; Paillet, 1995). Mais la réponse sismique, en présence de telles interfaces et plus généralement dans le contexte de la caractérisation de la zone critique et des systèmes aquifères, reste complexe. L'interprétation des vitesses estimées est souvent délicate à cause de leur variabilité en fonction de la lithologie de l'aquifère (paramètres mécaniques intrinsèques et géométrie des milieux poreux le constituant, in_x001D_uence du degré de saturation etc.). La perméabilité du milieu a également un e_x001B_et sur la géométrie d'un réservoir hydrologique dont les contours peuvent varier en espace comme en temps, compliquant ainsi l'interprétation des données sismiques.

ludovic.bodet@upmc.fr