Sabine Barles
Laboratoire Théorie des Mutations Urbaines, UMR 7136 AUS
La phase III du PIREN-Seine a permis de lancer un certain nombre de travaux exploratoires et partiels concernant le cycle urbain de l’azote. L’impact des techniques de stockage, de collecte et de valorisation et ou de traitement des excreta humains et des eaux urbaines a ainsi pu être évalué pour les deux derniers siècles, bien que la quantification ne soit pas encore totalement aboutie. Pour la phase IV, il s’agit d’aller plus loin dans l’analyse du métabolisme urbain, et, plus particulièrement du cycle parisien de l’azote et de l’effet trophique de la capitale. Pour l’année 2004, nous avons choisi de privilégier l’analyse de l’azote alimentaire, déjà initiée en 2003 avec le travail réalisé pour 1820, et plus précisément les flux entrants. Il s’est agi d’une part de poursuivre les recherches engagées pour le XIXe siècle, d’autre part de faire l’inventaire des sources disponibles pour le XXe siècle, en particulier pour les cinquante à soixante dernières années. Nous présentons ainsi l’ensemble des sources identifiées à ce jour, leur intérêt et leurs limites, puis, sur la base des quelques données collectées, nous en testerons l’exploitation.