Vincent ROCHER et Régis MOILLERON
CEREVE Université Paris XII-Val de Marne
Au sein des zones urbaines, on dénombre une quantité très importante de sources de pollution en hydrocarbures. Mais, plus encore que la multiplicité, c'est leur diversité qui constitue leur caractéristique essentielle. Elle est liée au caractère hétéroclite des activités génératrices d'hydrocarbures. Cependant, on distingue deux principaux types d'activités : le transport (circulation automobile) et l'industrie. A ces activités anthropiques, responsables de la majorité des émissions, viennent s'ajouter les pollutions biologiques. En milieu urbain, il s'agit principalement de la pollution liée à la chute cyclique d'organes végétaux. Une partie substantielle de ces polluants se retrouve au sein du réseau d'assainissement engendrant des problèmes de gestion (station épuration), particulièrement lors des événements pluvieux (Rejet Urbain par Temps Pluie ou RUTP). Afin de résoudre ces problèmes, la politique, mise en place actuellement, consiste à suppléer la gestion dite en aval (bassin de pollution, déversoir d'orage) par une gestion préventive exercée plus en amont. Ce type de gestion suppose que l'on dispose de données précises sur la contribution de chacune des sources à la pollution en fonction de l'échelle spatiale. Ces connaissances sont un support nécessaire à la mise en place d'un système de prévention puisqu'elles permettront aux gestionnaires de se focaliser sur les sources ayant les impacts les plus notables. C'est dans ce contexte qu’il est possible d’apprécier l'intérêt de l'étude entreprise dans le cadre de notre travail. Notre projet de recherche consiste en une étude des émissions d'hydrocarbures des principales sources urbaines. La finalité de ce travail est la constitution d'une "boîte à outils" utilisable pour l'identification de l'origine des polluants.