Contamination des eaux usées de l’agglomération parisienne par les micropolluants poly aromatiques : HAP et PCB

Auteur.e.s

Donatienne OLLIVON, Brigitte GARBAN, Martine BLANCHARD, Marie-Jeanne TEIL, Marc CHEVREUIL

Université

UMR Sisyphe 7619, Université P. et M. Curie

L'action de recherche 5.3 « Origines, qualité et évolution des apports en composés aromatiques (PCB et HAP) aux stations d'épuration » s'est focalisée sur la contamination des eaux usées. Les Polychlorobiphényles (PCB) et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont classés dans les Polluants Organiques Persistants (POP). Les études réalisées par l'Institut d'Hydrologie et Climatologie IHC (Granier et al., 1988; Chevreuil, 1989) et par l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (De Alencastro, 1994) sur les entrées de PCB en station d'épuration avaient révélé une contamination notable sans toutefois permettre d'en déterminer l'origine exacte. L'origine des micropolluants polyaromatiques (PCB et HAP) en réseau d'assainissement reste une question d'actualité. En effet la pollution des organochlorés contrairement à d'autres pollutions n'a pas significativement baissé depuis dix ans ("La Seine en son bassin", Chapitre 12, 1998), et le cas des HAP a été peu étudié sur les eaux usées (Paxéus et al., 1992; Pham & Proulx 1997). Enfin la mise en application de nouvelles normes européennes plus strictes sur les possibilités de recyclage des boues issues de l'assainissement impose une identification des sources et de leurs contributions respectives pour parvenir en second lieu à une amélioration de la qualité des effluents et des boues. Les principales sources d'apport aux collecteurs d'eaux usées urbaines sont les effluents domestiques, les effluents industriels, les eaux de pluies et de ruissellement et les eaux de voirie qui collectent les dépôts secs, les poussières dues à l'érosion des bitumes, les huiles et autres détritus.