Maïa Akopian, Josette Garnier, Paul Testard, Roger Pourriot, Xavier Philippon, Sevrine Pinault
UMR Sisyphe 7619, CNRS/UPMC
En 1999, afin de prendre en compte les Dressènes à l’échelle du réseau hydrographique dans le modèle RIVERSTRAHLER de la Seine, nous avons effectué des suivis du stade larvaire planctonique de ce mollusque à haute fréquence d’échantillonnage (2 fois par semaine, prélèvements effectués par CGE) aux trois exutoires des principaux sous-bassins: Seine (Choisy le Roi), Marne (Neilly sur Marne) et l’Oise (Méry sur Oise), ainsi qu’à St. Maurice (station déjà échantillonnée en 1995-1996). Il apparaît une grande variabilité tant spatiale (entre les différentes rivières) que temporelle (saisonnière et interannuelle): les maxima obtenus sont de 1000, 30, 90 et 270 larves l--1 à Méry, Choisy, Neuilly et St. Maurice respectivement. A ce stade d’étude, l’analyse des cohortes permet dans l’Oise d’estimer la densité des adultes à plus de 100 millions d’individus sur 10 km de tronçon en amont de la station de prélèvement. Si ces investigations permettent désormais de prendre en compte les Dreissènes comme une contrainte du modèle, elles ne permettent pas d’en modéliser les variations du stock. Pour établir un véritable module de la dynamique des populations de Dreissènes, il faut tenir compte de la complexité de leur cycle biologique (larvaire-planctonique et benthique) en formulant mathématiquement la cinétique des processus tels que la croissance, filtration/clarification, ingestion , en fonction de facteurs de contrôle (la température, de la nourriture, la teneur en MES, leur taille...), le taux de fixation et de renouvellement des populations, la mortalité et le taux de prédation chez les larves et adultes etc...