Le bassin de la Seine est fortement soumis à la pression des activités industrielles et domestiques, et aux rejets de celles-ci dans l’environnement et les milieux aquatiques. Le PIREN Seine s’intéresse ainsi à un large éventail de micropolluants et à leurs effets combinés sur les organismes. Différentes approches ont été développées au fil des décennies au sein du programme afin de caractériser cette contamination : archives sédimentaires, suivi du continuum sur l’axe fluvial, etc. Par ailleurs, de nombreuses recherches ont permis de mettre en lumière les effets directs et indirects de ces contaminants, en étudiant par exemple leur transfert dans la chaine trophique ou leurs effets sur le vivant. Cet axe de recherche se fixe aujourd’hui comme objectif d’identifier des nouveaux enjeux liés aux micropolluants, dans un cadre allant de la caractérisation de l’état de contamination du système à une conceptualisation en termes de métabolisme territorial, qui permet notamment de relier des pratiques à un état. Afin de proposer une vision globale des contaminants, il est ainsi envisagé de combiner un « métabolisme des matériaux » qui considèrera les sources et les usages de la société avec un « métabolisme environnemental » qui caractérisera les processus à l’oeuvre dans le milieu et les interactions avec le biote.
Alexandre Gelabert et Hélène Blanchoud, coordinateurs de l'Axe 5