Sabine Barles et al.
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, INRAE, AScA, CNRS, École des Ponts Paris Tech
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol02
Résumé
Face aux changements environnementaux extrêmes auxquels le bassin de la Seine, comme d’autres territoires, est confronté, il devient nécessaire d’envisager des scénarios de rupture, sortant d’une logique d’adaptation telle qu’elle est aujourd’hui déclinée, notamment dans les politiques publiques. Le scénario « post-métropolisation » s’inscrit dans cette perspective. Il envisage une adaptation systémique au changement climatique, à la raréfaction des ressources énergétiques et à la nécessité de restaurer la biodiversité par un changement radical de modèle politique. La sortie d’une métropolisation devenue inadaptée aux crises climatiques et sociales débouche sur une organisation sociale post-métropolitaine structurée à l’échelle de biorégions mettant en oeuvre une économie sobre, qui se traduit dans l’organisation des établissements humains et son fonctionnement ainsi que dans un système alimentaire en grande partie relocalisé.
Points clefs
- Le scénario post-métropolisation explore de manière originale une hypothèse de rupture démographique (-5 M d’hab. dans le bassin) associée à une nouvelle organisation sociale et politique ;
- Une société fondée sur la sobriété, la décroissance, l’effacement des inégalités sociospatiales et le dépassement de la césure société-nature ;
- Une relocalisation de l’économie qui reprend son sens de « gestion de la maison » : alimentation et fabrique de la ville, circularité maximale.