Gaële Rouillé-Kielo et al.
INRAE
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol18
Résumé
De plus en plus de métropoles des pays d’Europe occidentale ambitionnent de créer des sites de baignade dans les cours d’eau qui les traversent. Pour les Etats membres de l’Union européenne, les autorités conditionnent l’autorisation d’ouverture d’un site à l’atteinte d’une qualité microbiologique correspondant aux normes fixées par la directive-cadre de 2006 sur les eaux de baignade. Le sujet de la baignade en ville est donc généralement abordé sous cet angle de qualité bactériologique (gage supposé de sûreté sanitaire pour la population). Ce rapport, en s’appuyant sur une enquête sociologique menée à Paris et à Berlin, met en évidence d’autres dimensions du défi que pose la réouverture de la baignade dans les cours d’eau urbains, en adoptant un angle de vue moins large que celui des politiques de la ville, mais en prêtant une attention toute particulière aux contextes (ressources – infrastructures et pratiques sociales).
Points clefs
- Les freins sanitaires et sécuritaires identifiés pour l’ouverture de sites de baignade en eau vive en ville dépassent largement le risque bactériologique ;
- La probabilité de conflits d’usage sur les sites de baignade (dans l’eau et sur les berges) est importante et pose un défi de régulation ;
- Le numéro d’équilibriste délicat que représente la gestion de la baignade pourrait devenir encore plus délicat avec le réchauffement climatique.