Gurpreet Dass et al.
Sorbonne Université, CNRS, EPHE
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol12
Résumé
L’activité humaine a profondément modifié le paysage de la plaine alluviale de la Bassée depuis le milieu du XIXe siècle. À travers cette étude, nous avons essayé de quantifier l’impact des aménagements de la Seine ainsi que de l’extraction de granulats sur le fonctionnement hydrogéologique de cette plaine. Ce travail a été réalisé en situation de basses eaux à l’aide d’un modèle hydrogéologique représentant les aquifères de la Bassée, soit ceux des alluvions et de la craie. Une simulation comparant la Seine en 1839 et la Seine d’aujourd’hui a montré une élévation du niveau de la nappe des alluvions de près de 80 cm et de 79 cm dans la nappe de la craie. L’intégration des gravières dans l’hydrosystème entraine quant à elle une baisse du niveau piézométrique de près de 26 cm dans les alluvions et de 25 cm dans la craie. Lorsque ces deux pressions sont combinées et confrontées à une plaine ante-aménagement datant de 1839, une élévation de 60 cm dans l’aquifère des alluvions est simulée. Cette étude préliminaire semble indiquer que les aménagements de la Seine ont un impact bien plus important que l’extraction de granulats.
Points clefs
- Simulation d’une hausse moyenne du niveau piézométrique de près de 80 cm dans les aquifères de la Bassée, suite à la mise en place d’écluses, de barrages et de la chenalisation de la Seine, en situation de basses eaux ;
- Simulation d’une baisse moyenne du niveau piézométrique de près de 26 cm dans les aquifères de la Bassée, suite à l’apparition de gravières dans la plaine, en situation de basses eaux ;
- Comparaison de simulations hydrogéologiques d’une plaine ante-exploitation datant de 1839 à une plaine contemporaine post-aménagement.