Gaële Rouillé-Kielo, Gabrielle Bouleau
Université Gustave Eiffel, INRAE
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2021.vol30
Résumé
Pratique ayant disparu depuis plusieurs décennies des bords de Seine ou de Marne, la baignade revient au centre de l’agenda politique dans la région francilienne à l’occasion de la tenue prochaine des Jeux olympiques et paralympiques dans la capitale française (2024). Ce rapport met en perspective les actions entreprises en Ile-de-France dans le cadre du « Plan qualité de l’eau et baignade » en mobilisant le cas de Berlin, où la création d’un site de baignade en milieu fluvial est également discutée, comme point de comparaison. Les travaux présentés ici constituent un point d’étape des observations et des entretiens menés auprès des acteurs franciliens et berlinois sur une première année d’enquête. Il vise à mettre en évidence les défis de gouvernance posés par le retour de la baignade dans des contextes de forte densité urbaine et compte tenu des exigences réglementaires et de sécurité contemporaines. Il s’intéresse également aux solutions techniques envisagées pour atteindre la qualité d’eau de baignade, fortement conditionnées par les moyens financiers accordés : importants, à Paris dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques ; moindres à Berlin où le projet est porté par une association.
Points clefs
✓ Les projets des deux capitales divergent par leur origine, leur taille et par les solutions techniques proposées pour atteindre la qualité d’eau de baignade.
✓ En région francilienne et à Berlin, le recours à des solutions « grises » ou « vertes » pour l’atteinte de la qualité baignade fait débat.
✓ Pratique déjà très répandue à Berlin, la baignade en cours d’eau en centre-ville se confronte à des défis techniques, budgétaires et des conflits d’usage prégnants.
