La matière organique dans le continuum terrestre-aquatique du bassin de la Seine

Auteur.e.s

Josette Garnier et al. 

Université

Sorbonne Université, CNRS, EPHE, SIAAP

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2021.vol21

Résumé

La matière organique de différents compartiments de l’hydrosystème Seine (aquifères, alluvions et berges, eaux de surface – rivières et milieux stagnants –, au total selon un continuum terrestre-aquatique), a été étudiée à différentes saisons. Les sites atelier du PIREN-Seine, la Bassée et l’Orgeval, ont été sélectionnés. Les apports allochtones aux eaux de surface des effluents traités des eaux usées de 6 stations d’épuration de petite à moyenne tailles ont également été caractérisés. Cette caractérisation est mise en perspective avec celle des stations d’épuration du SIAAP effectuée dès les années 1990 et dans les années récentes, après l’implémentation de traitements plus performants.
Des expériences en conditions contrôlées de laboratoire ou numériques ont été réalisées pour accéder aux différentes fractions de cette matière organique, dissoute (COD) ou particulaire (COP), biodégradable (CODB, COPB) ou réfractaire (CODR, COPR). Des incubations d’eau pendant une période de 45 jours permettent de différencier le carbone réfractaire de sa partie biodégradable. Le modèle HSB permet, par ajustement aux observations de la cinétique de dégradation de la matière organique et de la croissance des bactéries hétérotrophes associées, de séparer la matière organique biodégradable en deux fractions, rapidement ou plus lentement biodégradable (CODB = HD1 + HD2, COPB = HP1 + HP2, pour la matière organique dissoute et particulaire, respectivement).
Les résultats concernent ici surtout la matière organique dissoute, les analyses de la matière organique particulaire n’étant pas toutes réalisées.

 

Points clefs 

✓ Un gradient croissant de COD a pu être montré : aquifère < alluvions-berges < rivière-milieux stagnants, tout comme le COP dans les matières en suspension.
✓ Le carbone dissous dans les rejets traités des STEPs reste plus élevé que celui des eaux naturelles de l’hydrosystème, malgré une diminution d’un facteur de deux à quatre depuis les années 1990.
✓ Les fractions du CODB sont assez variables, et plus encore les fractions rapidement biodégradable (HD1).

 

 

josette.garnier@sorbonne-universite.fr

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