La vallée fluviale de la Seine, de la confluence avec la Marne à l’entrée de l’estuaire à Poses, est un écosystème à la fois très sollicité et profondément affecté par les activités humaines. L’intensité et la spécialisation de l’agriculture du bassin amont d’une part, les rejets des 12 millions d’habitants de l’agglomération parisienne d’autre part, conditionnent largement le fonctionnement de ce système, dont on attend par ailleurs un certain nombre de services, comme la fourniture d’eau potable, l’évacuation des eaux usées, la navigation, le maintien d’une faune aquatique diversifiée. Depuis une douzaine d’années, une amélioration spectaculaire du traitement des eaux usées parisiennes a été menée grâce à la dynamique créée par la mise en place de la directive cadre européenne sur l’eau conduisant à une profonde modification des cycles de l’azote et du phosphore dans la Seine fluviale en particulier. Les stations d’épuration (STEPs) retiennent aujourd’hui 80 % du phosphore des rejets urbains, ce qui conduit à limiter largement la charge de la Seine en cet élément. Le traitement de l’azote en STEPs, plus récent, par nitrification et dénitrification impact peu la dynamique de croissance phytoplanctonique.
En Seine, l’azote n’est pas limitant du fait de son apport diffus dominant par l’agriculture. En revanche ces nouveaux processus de traitements implantés en STEPs, affectent significativement le cycle de l’azote à l’aval de Paris. La finalité de cet axe de recherche BAF dans la phase 6 du PIREN-Seine vise à représenter, qualifier, et quantifier le fonctionnement de l’écosystème Seine à l’aide d’une approche couplant mesures et modélisations. Le domaine géographique d’intérêt est centré principalement sur l’aval immédiat de Paris et son agglomération.
Retrouvez le volume 3 des rapports de synthèse de la phase 6 publiés en 2015 :