Aurélia Mathieu, Céline Le Pichon, Evelyne Tales, Amandine Zahm, Marion Jugie & Deborah Slawson.
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2012.vol21
En cherchant à maîtriser les débits, les phénomènes d’érosion et de crue, à faciliter le transport par voie navigable ou simplement pour occuper l’espace, l’Homme a profondément modifié la morphologie des cours d'eau et par conséquent leur fonctionnalité. Avec l'adoption de la Directive cadre sur l'eau (DCE) par le Parlement Européen et le Conseil le 23 octobre 2000, l'Europe s'est fixée des objectifs de préservation et de restauration de l’état écologique des masses d'eau. Or, il apparait que pour 50% des masses d'eau de surface française, la canalisation des cours d’eau et les obstacles à l’écoulement constituent un « risque de Non Atteinte du Bon Etat ». Afin de répondre aux problèmes de fragmentation des cours d'eau, la LEMA de 2006 (Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques) impose un classement avant le 1er janvier 2014 des ouvrages hydrauliques suivant leur impact sur la continuité. Le Grenelle de l'environnement de 2007 a permis la mise en place d'un outil d'aménagement du territoire, baptisé "Trame Verte et Bleue" (TVB). Ce dernier vise à reconstituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, afin de permettre aux espèces animales et végétales d'assurer leur survie. Actuellement de nombreux plans de restauration de la continuité écologique des cours d'eau se mettent en place. Les acteurs locaux commencent à engager des études pour gérer, aménager ou effacer ces obstacles. Pourtant, l'efficacité de ces actions reste peu documentée, faute de suivis avant/après restauration. Le rétablissement de la continuité écologique, défini en milieu aquatique par la circulation des espèces et le bon déroulement du transport des sédiments, nécessite la mise en place d'un suivi avant et après restauration afin d'évaluer l'impact des opérations sur l'écosystème. C'est dans ce contexte que le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse (PNRHVC) mène un vaste projet de restauration de la continuité écologique de ses rivières. En partenariat avec l’Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA), un protocole de suivi de ces restaurations a été établit. Il comprend l'étude des compartiments hydromorphologique, hydraulique et biologique.