Pierre Cellier, Patricia Laville, Benjamin Loubet, Benoît Gabrielle, Simon Lehuger, Marie-Noëlle Rolland
UMR Environnement et Grandes Cultures, INRA-AgroParisTech
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2007.vol39
Les écosystèmes naturels et agricoles sont le lieu de production et de consommation de gaz à effet de serre (GES). Ces mêmes écosystèmes sont aussi des sources de précurseurs de composés à effet de serre, et en particulier de monoxyde d’azote (NO) et de composés organiques volatils (COV), tous deux précurseurs de l’ozone, et d’ammoniac (NH3) précurseur de particules fines (qui ont un pouvoir réfléchissant sur le rayonnement solaire, et donc réduisent l’effet de serre). A l’échelle du bassin de la Seine, il est vraisemblable que la contribution des surfaces agricoles et forestières soit très significative. Si le bilan de CO2 est très vraisemblablement marqué par les émissions anthropiques (transport, production d’énergie, secteur résidentiel), le potentiel de stockage de carbone par les sols du bassin est important car les teneurs en matière organique des sols du bassin parisien sont relativement faibles (Arrouays et al., 2002). Concernant le N2O, Garnier et al. (2008), en comparant leur évaluation des émissions dans le réseau hydrologique aux émissions totales liées aux activités agricoles (estimées par la méthodologie du GIEC) considèrent que la contribution du réseau hydrologique ne représentait que quelques pourcents des émissions.