Mesure à haute fréquence du fonctionnement trophique des rivières-amont : suivi saisonnier d’oxygène dans le Grand Morin

Auteur.e.s

C. Rabouille, B. Bombled, A. Groleau, M. Poulin

Université

LSCE- UMR CEA-CNRS, Laboratoire de Géochimie des Eaux, Université Paris 7 et IPGP, Centre de Géosciences, Ecole des Mines de Paris

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2006.vol20

Le bilan de carbone des milieux aquatiques continentaux est encore très incertain. En effet, ces milieux (lacs et rivières) sont caractérisés par un fort couplage entre les différents compartiments (eau, sédiments, faune et flore) et des rétentions multiples au long du continuum rivière amont-fleuve. Dans les rivières de petits ordres en amont des bassins fluviaux, une part importante de la production de matière organique se situe au niveau des fonds dans un biofilm composé pour partie de diatomées. Par ailleurs, les sédiments des rivières représentent un environnement où les conditions d’oxygénation sont limitées entraînant des processus anoxiques tels que la dénitrification ou la remobilisation de métaux sensibles aux conditions physico-chimiques. Dans le cadre de notre projet PIREN 2006, nous avons poursuivi l’effort entrepris en 2005 qui consistait à tester la faisabilité de suivis temporels haute fréquence de la concentration d’oxygène dans les rivières amont. Cet effort ayant donné des résultats très satisfaisant, se comparant bien avec les résultats obtenus par des mesures directes de production-respiration effectuées en quelques points de la rivière, nous avons souhaité étendre notre dispositif en effectuant des mesures haute fréquence d’oxygène dans le cours d’eau sur plusieurs saisons. Ainsi nous avons ouvert l’hiver et le début de printemps, l’été et l’automne au cours de l’année 2006. Une série de mesure à la fréquence horaire des composés azotés a également été effectué sur 24h, et montre des résultats prometteurs.

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