P. Servais, T. Garcia-Armisen, N. Espinel, M. Fouqueray et J.- M. Mouchel
Ecologie des Systèmes Aquatiques, Université Libre de Bruxelles, Cereve, Ecole Nationale des Ponts en Chaussées
La haute densité de population du bassin de la Seine et l’intensité de l’activité agricole impliquent des apports très importants de micro-organismes (pathogènes ou pas) d’origine fécale dans les eaux de surface. Ceci entraîne une qualité microbiologique médiocre de la plupart des rivières du bassin ce qui rend la baignade impossible dans la plupart de ces rivières. A l’heure actuelle, divers mouvements souhaitent une reconquête de la baignabilité dans diverses zones du bassin ce qui implique une amélioration de la qualité microbiologique des eaux du bassin. D'autre part, les eaux de surface sont couramment utilisées dans le bassin de la Seine pour la production d'eau potable. Ainsi, en Ile-de- France, une part dominante de l'eau potable est produite à partir des eaux de la Seine, la Marne et l'Oise. Dans un contexte où les normes de qualité microbiologique sur les eaux de baignade et sur les eaux potabilisables vont être revues dans le sens d’un accroissement de sévérité, il est également important d’envisager des mesures visant à améliorer la qualité des eaux de surface. La définition de mesures à prendre pour améliorer la qualité microbiologique des eaux du bassin passe par une bonne connaissance du niveau actuel de qualité, des sources de micro-organismes d’origine fécale et de leur écologie dans le milieu aquatique ; ceci fait l’objet de la problématique « qualité microbiologique » développée lors de la phase actuelle du programme PIREN Seine.