Michel MEYBECK, Arthur HOROWITZ, Alain RAGU
UMR Sisyphe 7619 Université P. et M. Curie, U.S. Geological Survey Atlanta
Le diagnostic et le suivi de la contamination métallique ont beaucoup évolué en France depuis trente ans. S’il y a maintenant un consensus pour abandonner les analyses sur eau brute ou filtrée au profit de l’analyse de la matière particulaire, mousses aquatiques ou particules fluviales, les approches divergent encore quant au nombre de métaux ou de métalloïdes considérés, la nature du matériel échantillonné, les références pré anthropiques qui serviront de base à l’interprétation. Le suivi sur quatre année d’une dizaine de stations majeures sur le bassin de la Seine (ordres 6 à 8) et de quelques échantillons en milieu périurbain a porté sur l’analyse d’une trentaine d’éléments majeurs et de métaux réalisée en général sur des sédiments de laisses de crue recueillis quelques jours après la descente des eaux (Horowitz et al 1999). Pour tenter de répondre aux questions précédentes plusieurs approches novatrices ont été tentées ici sur cet échantillonnage : (i) la détermination de références naturelles pour le bassin, par station, par échantillon, (ii) la construction d’indices de contamination basés sur les valeurs théoriques de chaque échantillon et deux indicateurs l’un pour la pollution métallique, basé sur Cd, Cu, Hg, Pb et Zn, l’autre pour la pollution organique basé sur Corg, Ptotal et soufre particulaire, auxquels l’azote particulaire sera adjoint, (iii) la comparaison amont - aval de Paris de ces indicateurs sur quatre année, (iv) le classement des trente éléments par rapport à l’indicateur de pollution métallique pour chiffrer leur sensibilité à cette pollution, (v) l’association de métaux indicateurs d’une contamination urbaine générale.