Evaluation des flux de retombées atmosphériques d’éléments inorganiques et de mercure sur le bassin de la Seine et détermination de leurs origines

Auteur.e.s

Sam Azimi, Vincent Rocher, Loïc Beuvin, Gilles Varrault, Daniel Thévenot, Jean-Louis Colin, Cécile Rousseau, Sylvain Triquet, Marina Coquery

Université

Cereve, Université Paris XII Val-de-Marne, Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA), Université Paris XII Val-de-Marne, INERIS

Les composés atmosphériques, tels que les éléments inorganiques (Al, Ba, Cd, Cr, etc.) ou le mercure ont depuis longtemps été reconnus comme toxiques pour la santé et l’environnement (Galloway et al., 1982 ; Landing et al., 1998). Les flux d’émissions de ces éléments ont été considérablement réduits ces dernières années ce qui a engendré une baisse de la pollution atmosphérique à différentes échelles (Azimi et al., 2003). Cependant, la pollution atmosphérique reste un problème majeur pour l’environnement dû à la présence de nombreuses sources fixes (usines thermiques, industries, chauffage urbains, etc.) et mobiles (trafic routier) (Bilos et al., 2001). Suivant les différents types de sources (combustions à haute température, érosion, etc.), la composition et la taille des particules et leurs propriétés physiques et chimiques, ces polluants sont transportés à plus ou moins longue distance des sources et se déposent par voie sèche et humide (Lawlor et Tipping, 2003). Ainsi, la caractérisation des retombées atmosphériques totales (sèches et humides), associée à la conception d’outils d’indentification des sources, devrait nous permettre l’identification des différentes origines de ces micropolluants. Durant 18 mois, la teneur en éléments inorganiques contenue dans les retombées atmosphériques totales a été mesurée sur 6 sites de la région parisienne représentatifs des milieux résidentiels (1 site), industrialisés (3 sites) et semi-urbains (2 sites) pour la collecte des éléments inorganiques. Cette collecte a été complétée par l’estimation des flux de mercure sur deux sites, urbain (Créteil) depuis novembre 2002 et rural (Vouzon) depuis mars 2002. Dans un premier temps, les résultats obtenus nous ont permis d’étudier les variations spatiales des flux de retombées atmosphériques au sein de la région. Cette première étape a été complétée par l’étude des fluctuations saisonnières. Les flux annuels ainsi obtenus ont pu permettre l’estimation des quantités d’éléments se déposant sur la région parisienne, et par extrapolation, sur l’ensemble du bassin de la Seine. La seconde partie de notre travail fut consacrée à la recherche des signatures caractéristiques des différentes sources émettrices d’éléments inorganiques vers l’atmosphère. La collecte d’échantillons au niveau de ces dernières a permis de concevoir des outils d’aide à l’identification des origines. Ces derniers ont ainsi pu être appliqués aux données de retombées atmosphériques en vue de l’indentification de leurs origines.

azimi@univ-paris12.fr