G. Billen
UMR Sisyphe, UPMC
Dans la partie centrale du bassin de la Seine l’élevage n’est plus qu’une activité marginale. Il est beaucoup plus significatif cependant, d’une part en Normandie, région qui s’est spécialisée très tôt dans l’histoire vers ce type d’orientation agricole, d’autre part dans les franges Est du bassin, où subsistent des systèmes agricoles basés sur la polyculture-élevage, autrefois beaucoup plus répandus dans le bassin. Le fait que ces régions soient moins touchées que les zones centrales du bassin par la pollution nitrique et phytosanitaire, pourrait faire de leurs ressources hydriques un atout régional important. Ceci justifie qu’une une attention particulière soit portée sur l’impact possible des activités d’élevage sur la qualité de l’eau, même si celle ci est généralement bien meilleure qu’elle ne l’est dans le reste du bassin. Le bassin de la Blaise (607 km²) est un bon exemple de bassin à forte pratique d’élevage, sur lequel beaucoup de moyens ont été engagés dans le cadre des Programmes de Maîtrise de la Pollution d’Origine Agricole. Un site Atelier du PIREN y a été ouvert pour étudier la question de la contribution des activités de polyculture-élevage à la pollution des eaux en azote, phosphore, bactéries fécales et substances médicamenteuses zootechniques.