Diversité des rejets de station d’épuration. Leçons d’un petit bassin versant rural.

Auteur.e.s

Marie-Hélène Tusseau-Vuillemin, Marie Sainte-Laudy, Séverine Goulette, Pierre Servais, Jean-Marie Mouchel

Université

Cemagref, ULB-Bruxelles, CEREVE

Les importants flux de matière organique biodégradable dus à la station Seine Aval conduisent à un sérieux et chronique déficit en oxygène dans la Seine en aval du point de rejet.. Cette situation est heureusement marginale à l’échelle du bassin, et si l’intérêt du PIREN Seine s’est porté sur les « petites » rivières amont, recevant les rejets de station d’épuration de taille moyenne, ce n’est certes pas pour y rechercher ce type d’impact anthropique. En revanche, les campagnes de mesure effectuées sur le Grand Morin et leur analyse à l’aide de la modélisation (cf Flipo et al., ce volume) ont montré l’importance de la dynamique des MES (apports, dépôt, érosion) et en particulier de la matière organique particulaire biodégradable pour les cycles biogéochimiques de la rivière. Or, l’approfondissement de notre base de données sur les rejets de station d’épuration semble bien montrer que leur variabilité, bien que significative, n’est pas simplement explicable et prédictible. Néanmoins, la mise en place d’une politique d’auto-surveillance systématique va, dans un avenir proche, nous fournir une documentation importante sur ces rejets, en termes de paramètres classiques, tels la DBO, DCO, les MES. Il est donc particulièrement important de chercher à comprendre les relations qui doivent exister entre ces paramètres et ceux qui sont utilisés dans le PIREN Seine, notamment parce qu’ils permettent d’estimer l’impact des rejets sur l’écosystème fluvial, i.e. les formes du carbone organique biodégradable ou non.