Michel MEYBECK, Arthur HOROWITZ, Alain RAGU
UMR Sisyphe 7619, Université P. et M. Curie, U.S. Geological Survey Atlanta,
La contamination de la Seine en métaux lourds a été et reste encore un problème majeur au vu des concentrations atteintes dans les eaux, dans la matière particulaire (matière en suspension ou MES, sédiments), et dans les organismes aquatiques (Thévenot et al, 1998, Idlafkih 1998). Le suivi de la contamination fluviale a pendant longtemps porté sur l’analyse exclusive des eaux puis, progressivement depuis 10 à 15 ans sur la matière particulaire, MES et sédiments déposés. Depuis 1994 nous avons développé dans le cadre du Piren Seine une approche originale basée essentiellement sur l’analyse des laisses de crue fraîchement déposées. Ces dépôts s’effectuent sur les plaines alluviales, les plans inclinés et escaliers descendant à la rivière, aux périodes des plus hautes eaux qui sont aussi les plus turbides. D’une crue à l’autre ces dépôts sont incorporés dans le sol alluvial ou détruits par les précipitations et le piétinement. Il est donc relativement facile de distinguer des dépôts frais de dépôts plus anciens. L’utilisation de ces dépôts à déjà fait l’objet de rapports précédents du Piren Seine en 1997 et 1998 ou nous avons comparé MES et laisses de crues (voir aussi la publication Horowitz et al 1999). En 1999 nous avions utilisé les laisses de crues pour proposer de nouveaux indicateurs de la contamination poly métallique (Meybeck, Horowitz, Ragu 1999). Nous disposons aujourd’hui de suffisamment d’échantillons pour esquisser : 1. une géographie de la contamination du bassin, particulièrement pour les ordres 4 à 8 2. examiner l’évolution du bassin de 1994 à 1999 3. confirmer la sensibilité des éléments métalliques à la contamination.