F.Botta, G. Lavison-Bompard, G. Couturier, F. Alliot, E. Bernard, N. Aveline, P. Moncaut, N. Fauchon, B. Guery, M. Chevreuil, H. Blanchoud
EPHE – UMR Sisyphe, UPMC, CRECEP, SIVOA, VEOLIA EAU, SEDIF
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2008.vol20
Dans le milieu urbain, le glyphosate est facilement transféré sur des surfaces imperméables (Ramwell and Hollis, 2003). Les événements pluvieux d’intensité élevée et le court délai entre la pluie et l’application favorisent le transfert de glyphosate en milieu urbain (Luijendijk et al., 2003, Luijendijk et al., 2005). L’ensemble de ces facteurs nous amène à focaliser notre étude sur les transferts dans les collecteurs d’eaux pluviales qui sont susceptibles d’être une source de pollution pour l’Orge. La contamination des collecteurs d’eaux pluviales et d’eaux usées n’a pas été encore très étudiée. Pour l’instant, on a pu observer que les collecteurs d’eaux pluviales pouvaient être source de pesticides mais uniquement dans des bassins versants agricoles (Muller et al., 2002, Eriksson et al., 2007). La plupart des études ont concerné des réseaux unitaires (Nitschke and Schussler, 1998; Gerecke et al., 2002) et des contaminations des effluents des stations d’épuration (Kolpin et al., 2006). Dans le bassin versant de l’Orge on est en présence d’un réseau séparatif. Cependant durant les événements pluvieux des by-pass (bien décrits par Lee et Bang, 2000) peuvent permettre un transfert de volumes d’eau entre les deux. Ce projet, initié lors de cette nouvelle phase du PIREN-Seine, a pour principal objectif de hiérarchiser les différentes zones d’apports en pesticides, avec des enquêtes auprès des utilisateurs et un suivi annuel de la contamination de l’Orge en collaboration avec les acteurs du programme Phyt’Eaux Cités. L’objectif initial de l’année 2008 était d’identifier les principales voies de transfert de pesticides en milieu urbain, de décrire les processus qui en sont à l’origine et d’établir un bilan entre apports et sorties. La présence quasi permanente de l’AMPA dans les cours d’eau tout au long de l’année nous a amené à approfondir les questions de son origine à savoir si l’AMPA vient effectivement de la dégradation du glyphosate ou si la dégradation de détergents en milieu urbain en est une contribution majeure.