C. Lorgeoux, C. Gourlay, C. Bollaert et J.-M. Mouchel
Cereve ENPC, Cemagref HBAN
Le carbone organique dissous joue potentiellement un rôle important sur la biodisponibilité des contaminants organiques hydrophobes. En travaillant avec des acides humiques notamment, de nombreux auteurs ont montré que l'impact des contaminants organiques hydrophobes, et des HAP en particulier, était considérablement réduit en présence de matières organiques dissoutes. Ainsi, le mesure des concentations de contaminants dissous ne suffit pas pour évaluer les risques encourus par la plupart des organismes pour lesquels la voie principale pour la captation des contaminants organiques est le contact direct des branchies en particulier avec l'eau. Pour étudier cette question, nous avons utilisé deux voies d'approches parallèles : (i) un travail réalisé avec des daphnies, au laboratoire, pour mesurer la quantité d'un HAP (le benzo(a)pyrène, BaP) fixée par les daphnies au cours d'essais de courte durée en présence de diverses concentrations et divers types de matières organiques et (ii) une approche in situ pour laquelle des SPMD ont été utilisées pour mesures les HAP disponibles (i.e. non fixés sur de la matière organique). Les SPMD sont réputées mimer les membranes biologiques en ce qui concerne leur capacité à laisser passer les contaminants organiques hydrophobes. En utilisant les daphnies comme modèle biologique, nous avons vérifié également que cette propriété était raisonnablement vérifiée pour un ensemble de molécules organiques dissoutes modèle, et pas seulement pour des acides humiques, les plus généralement étudiés.