Les effets de la crue de juin 2016 sur la qualité de l'eau du bassin de la Seine

Auteur.e.s

Nicolas Flipo, Jean-Marie Mouchel, Cédric Fisson

Université

Mines-ParisTech, Centre de Géosciences - CNRS, UMR 7619 Metis - GIP Seine-Aval - CEA, UMR 8112 LSCE - CNRS, UMR 5805 EPOC - Agence de l’eau Seine-Normandie - UPEC, LEESU - AScA

 

Avec la participation de :
Simona Georgescu, Pierre Alexandre, Julie Davodet, Juliette Audet, Fabiola Lozano, Annie Dumont, François Boyer, Joséphine Rouillard, Alexandre Galibert, Aurélien Baro, Alexandre Brault, Christophe Bonnet, Philippe Marty

 

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La Seine francilienne a connu en 2016 une crue significative, atteignant plus de six mètres à Paris le 3 juin, et dont les répercussions ont été observées jusqu'en estuaire. Sur le Loing, l’Yerres, l’Essonne, l’Yonne aval, l’Orge ou encore le Grand Morin, la saturation en eau des sols et une pluviométrie très élevée ont occasionné des inondations exceptionnelles. De plus, cet évènement est particulièrement remarquable si l’on considère la période à laquelle il s’est produit, les crues de la Seine ayant majoritairement lieu en hiver.

L’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) et la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l'Energie (DRIEE) ont été sollicitées par le préfet coordonnateur de bassin, mandaté par la ministre chargée de l’Environnement, pour éclairer les instances de bassin sur l’impact de la crue de mai/juin 2016 sur la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.

Une démarche collégiale a ainsi été initiée au mois de juillet 2016 avec les partenaires du bassin concernés par la crue, pour établir un retour d’expérience sur celle-ci. Près de 25 structures productrices de données, collectivités, syndicats, laboratoires de recherche, producteurs d’eau potable ou gestionnaires d’assainissement, ont contribué aux travaux de ce groupe. Il s’agit donc d’un travail collectif, mené sur deux ans, dans l’intérêt du bassin.

Cette démarche s'est avérée être une opportunité pour la mise en commun des données de surveillance du milieu produites pendant la crue sur les secteurs impactés (eau et laisses de crue), condition nécessaire à l’établissement d’un bilan de l’effet de la crue sur la qualité des eaux, aucun jeu de données seul n’étant suffisant pour le permettre.

Le PIREN-Seine et le GIP Seine-Aval ont pris en charge le bilan et l’exploitation des données physico-chimiques issus de l’ensemble des analyses disponibles sur l'eau et des analyses de sédiments provenant de laisses de crue collectées dès la décrue sur des sites répartis sur les zones impactées.

Ce fascicule présente les principaux résultats marquants de ce travail d’analyse de données, soit par leur généricité, soit par leur caractère exceptionnel. Il fait le point sur l’évènement hydrologique de mai-juin 2016, puis l’ensemble des données disponibles y sont décrites.

Enfin, il réunit les observations qui ont été recueillies auprès des gestionnaires riverains, éclairant les sources de contamination et les préoccupations des habitants confrontés à l'évènement.

 

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